vendredi 21 décembre 2012

Anomalies Pupillaires



-      Système sympathique : muscle dilatateur = mydriase
Donc si lésion = myosis
-      Système parasympathique : muscle sphincter = myosis
Donc si lésion = mydriase

Examen des pupilles

-      Dater : photos
-      Fixer une cible à distance, mesurer les pupilles 5 à 10 sec après le changement de l’intensité lumineuse.
-      Eclairage monoculaire -> contraction égale des deux pupilles (réponse directe et consensuelle).
-      Réponse pupillaire à la convergence: pièce éclairage modéré, utiliser le pouce du patient, insister.

Taille

-      Diminue avec l’âge

Irrégularité pupillaire

-      Contusion
-      Iridodialyse
-      Synéchies
-      Néovascularisation
-      Malformation iriennes (colobome, aniridie)
-      Chirurgie segment antérieur
-      Pupille en têtard : bénin, ATCD migraines, spasmes segmentaires du dilatateur de l’iris .
-      Correctopie par atteinte mésencéphalique

Anisocorie

            Non modifié par l’éclairage

-      Anisocorie physiologique:
o   Différence 0,4 mm (souvent < 1mm)

            Augmente à l’obscurité : myosis pathologique

-      Anisocorie mécanique: traumatisme ou inflammation
-      Anisocorie pharmacologique : pilocarpine
-      Anisocorie physiologique
-      Syndrome de Claude Bernard-Horner (CBH) :
o   Lésion sur les voies pupillaires sympathiques
o   Ptosis + Myosis + Enophtalmie + Anhidrose du même côté.
o   Réactions pupillaires à la lumière et à la convergences N
o   Ptosis du à une paralysie du muscle de Müller
o   CBH congénital : + hétérochromie irienne (iris pathologique plus clair)
o   Anhidrose : atteinte centrale ou préganglionnaire (si postganglionnaire = anhidrose que du front)
o   Test à la cocaïne : 2 gouttes cocaïne de 4 ou 10% dans chaque œil, mesure anisocorie après 45 min. Si différence > 1 mm = Syndrome CBH. L’œil atteint dilate moins bien (accumulation de noradrénaline dans la jonction neuromusculaire -> dilatation iris, mais pas pupille CBH car peu de noradrénaline dans la jonction synaptique)
o   Test à l’apraclonidine 0,5 ou 1% : inversion de l’anisocorie. La pupille pathologique se dilate (hypersensibilité de dénervation adrénergique donc apraclonidine -> dilate pupille CBH)
o   Test hydroxyamphétamine : si anisocorie augmente = CBH postganglionnaire (car libère noradrénaline des terminaisons présynaptiques, mais dans CBH postganglionnaire, la terminaison nerveuse a dégénérée donc dilatation faible)
o   Atteinte du neurone de premier ordre = CBH central
(de l'hypothalamus au centre ciliospinal de Budge-Waller)
Signes neuro associés : engourdissement, faiblesse musculaire, ataxie, nystagmus
       Occlusions vasculaires (infarctus latérobulbaire : syndrome de Wallenberg)
       Tumeurs
       Lésions des vertèbres cervicales
o   Atteinte du neurone de deuxième ordre = CBH préganglionnaire
(du centre ciliospinale de Budge-Waller au ganglion cervical supérieur)
Recherche : traumatisme, toux, hémoptysie, sensation gonflement du cou
       Tumeurs de l’apex pulmonaire (syndrome de Pancoast) (jeune enfant : rechercher neuroblastome)
       Métastases
       Séquelles de chirurgie thoracique
       Anévrisme de l’aorte thoracique
       Traumatismes du plexus brachial (souvent lors de l’accouchement -> CBH congénital)
o   Atteinte du neurone de troisième ordre = CBH postganglionnaire
(du ganglion cervical supérieur aux différents organes : glandes sudorales face, glande lacrymale, V1, muscle Muller, muscle dilatateur iris)
Recherche : hypoesthésie territoire du V, diplopie par paralysie du VI
       Modifications dégénératives de la paroi de la carotide
       Vasopsasme
       Chirurgie de la carotide
       Dissections carotide interne (douleurs ++)
       Proliférations tumorales dans sinus caverneux (carcinomes nasopharyngés)
o   Certaines algies vaculaires de la face peuvent développer un syndrome CBH
o   Syndrome de Reader ou paratrigéminal = homme âge moyen, CBH + céphalées quotidiennes unilatérales (différentes des algies vasculaires). C’est un diagnostic d’élimination.

            Augmentée à la lumière : mydriase pathologique

-      Traumatisme de l’iris
-      Mydriase pharmacologique :
o   Paralysie de tout le sphincter
o   Ne se contracte ni à la lumière ni à l’accommodation-convergence
o   Ne se contracte pas après pilocarpine 1%
-      Pupille tonique d’Adie
o   70% femmes
o   80% unilatéral
o   Mydriase tonique
o   Contractions pupillaires lentes et segmentaires à la lumière (mouvements vermiformes)
o   Réponse meilleure lors de l’accommodation-convergence avec redilatation lente
o   Due à une atteinte des fibres pupillomotrices parasympathiques postganglionnaires (ganglion ciliaire et nerfs ciliaires courts)
o   Syndrome de Holmes-Adie : + diminution des réflexes ostéotendineux + hypoTA orthostatique
o   Test pilocarpine diluée (0,1%) : après 60 min, la pupille d’Adie se contracte alors que pupille N non (car hypersensibilité de dénervation cholinergique)
o   Etiologies systémiques rares : VZV, Horton, Syphilis, trauma
o   Bilatérales : diabétiques, alcooliques, syphilis, dysautonomie due à un cancer ou d’une amylose.
-      Paralysie III

Anomalie de la réactivité pupillaire : dissociation réactions pupillaires lumière-convergence

-      Réponse à la convergence > lumière

            Atteinte des voies visuelles afférentes : rétine, nerfs optiques, chiasma

            Pathologies mésencéphalique

-      Pupille d’Argyll Robertson (syphilis tertiaire) : bilatérale
-      Compression mésencéphalique dorsale : rétraction palpébrale bilatérale (signe de Collier), paralysie du regard vertical, parésie accommodative, nystagmus retractorius en convergence

            Régénération aberrante

-      Syndrome d’Adie : réinnervation du spincter de l’iris par des neurones accomodatifs
-      PPR, cryothérapie, chirurgie orbitaire : réinnervation secondaire à une atteinte des nerfs ciliaires courts
-      Réinnervation aberrante du III : réinnervation du sphincter de l’iris par des neurones accommodatifs ou des muscles extraoculaires

Autres anomalies pupillaires

            Mydriase paroxystique bénigne = pupille “sautante”

-      Jeunes, ATCD céphalées
-      Durée : quelques min à quelques heures
-      +/- flou visuel et céphalées

            Réactions pupillaires paradoxales

-      Contraction pupillaire paradoxale à la pénombre après exposition à la lumière
-      Etiologies :
o   Cécité nocturne congénitale
o   Achromatopsie congénitale
o   Atrophie optique dominante

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